On recrute

«On engage », «On recrute », «Cherche nouveaux collaborateurs », «Venez rejoindre notre équipe formidable »…  Même les plus belles maisons communiquent sur tous les réseaux. Depuis la reprise le personnel manque à l’appel.

Quand je vois passer les offres d’emploi, je me dis parfois, mais qu’est-ce qui cloche ? Tout le monde ne rêverait-il pas de travailler pour ces étoilés, ces superbes bars ou ces hôtels de luxe ?

Avec la crise, nombreux sont ceux et celles qui ont abandonné le secteur de l’Horeca. Il est vrai que cette dernière année a été particulièrement difficile à tous points de vue et après tant de mois de confinement durant lesquels il était interdit de travailler il peut être dur de reprendre le tablier. Mais les raisons de ces défections ne sont pas uniquement dues à la crise.

Un problème généralisé

La pandémie a clairement aggravé un problème généralisé, qui se fait sentir tout particulièrement dans l’Horeca mais également dans d’autres secteurs : l’expression de nouvelles attentes de la part du personnel comme le bien-être au travail, des horaires plus flexibles permettant de prendre du temps en famille, un besoin de reconnaissance, la quête de sens …

Restaurateur en solitaire

Nous entendons de plus en plus de restaurateurs qui travaillent seuls, troquent leur établissement reconnu pour un commerce plus petit de manière à pouvoir se passer de personnel.

On voyait déjà se développer une tendance au menu simplifié, voire au mono produit, on voit maintenant se redévelopper une tendance au restaurateur solitaire. Le restaurateur, seul comme un artisan dans son atelier.

Sans le savoir, Fabrice Vuillemin du Bel-Etage à Knokke serait-il un précurseur en ce sens ? Son interview dans ce magazine vous l’apprendra peut-être…