FOCUS

Nightlife
Ruben De Ville

Que la fête commence !

La période de fin d’année approche à grands pas. Après deux années de corona, au cours desquelles il était difficile, voire impossible, de célébrer le réveillon du Nouvel An, les Belges sont prêts cette année à mettre le paquet.

Nightlife, un concept très large. Dans les années ’90 et jusqu’au début des années 2000, notre pays était l’épicentre des méga-discothèques. Des pays voisins et d’ailleurs, les fêtards affluaient au Boccaccio, à La Rocca, au Zillion… Le succès du film sur ce dernier temple de la danse est le témoin d’une certaine nostalgie de cette époque.

Aujourd’hui, notre pays ne compte plus qu’une poignée de méga-discothèques à succès. Nos grandes villes proposent encore des clubs plus petits (underground). Le déclin du succès de la vie disco a eu plusieurs causes. La multiplication des contrôles d’alcoolémie sur la route, l’interdiction de fumer dans l’Horeca, les réglementations de plus en plus strictes en matière de bruit et de sécurité incendie… Sans oublier l’essor des nombreux festivals et événements. Ces derniers occupent une part importante du budget de sortie des jeunes.

Les cafés dansants

Les ‘cafés dansants’ ou ‘swing pubs’, plus petits, ont fait leur apparition et, sont souvent, aujourd’hui encore, très populaires. Il s’agit généralement d’établissements ouverts en journée ou en début de soirée, mais qui plus tard dans la soirée ou le week-end, font venir un DJ, réaménagent le mobilier et adaptent l’éclairage à l’ambiance et à la fête. Le fait que la Belgique soit très libérale sur les heures de fermeture, contrairement à plusieurs de nos pays voisins, signifie que beaucoup de ces établissements accueillent volontiers les fêtards jusqu’au petit matin.

Mais ces pubs et ces bars doivent également faire face à l’offre toujours croissante d’événements : festivals, spectacles musicaux, événements sportifs, foodhappenings, foires et salons, fêtes à thème, bars de plage et pop-up, etc. Cette concurrence est féroce, surtout pendant les mois d’été.

Le client d’aujourd’hui veut de l’expérience, de la connexion et de la variété, et en tant qu’exploitant, il est important de surfer sur cette vague. C’est ainsi qu’adapter, par exemple, son établissement aux saisons attire toujours du monde. Le thème de l’après-ski ne manquera pas de faire fureur. Faites-y passer de la musique schlager (musique populaire allemande), servez des shots (par exemple du schnaps) à des prix avantageux, offrez un petit cadeau à toute personne portant un dirndl ou un chapeau tyrolien… Halloween est également idéal pour une soirée à thème. Bien sûr, vous prévoyez une décoration appropriée, mais vous pouvez aussi, par exemple, proposer quelques cocktails spéciaux aux noms ‘effrayants’. Et il va de soi qu’un Bloody Mary ne peut faire défaut…

Tiki

Pour l’été, vous pouvez éventuellement opter pour un bar Tiki, à l’intérieur de votre établissement, sur la terrasse ou dans le jardin. Les cocktails Tiki sont des cocktails de fruits tropicaux incluant rhum et garnitures colorées. Les cocktails les plus connus du genre sont le Mai Tai et le Zombie. Née aux Etats-Unis dans les années 30, la culture Tiki fait un retour en force ces dernières années. Ce style inspiré de l’art Tiki est issu de la culture Maori. Vous servez les cocktails dans un mug en céramique de style hawaïen. En relief apparait invariablement une tête de Tiki. Dans le commerce, vous trouverez des meubles de bar de style tiki, souvent en bambou et couvert d’un toit en rotin, pour un prix ultra doux. Bien sûr, vous n’oublierez pas de proposer quelques mocktails dans votre bar Tiki. Le style Tiki, qui est très axé sur les fruits (tropicaux), s’y prête à merveille.

Mais il existe d’autres moyens de parer votre établissement d’une ambiance estivale et festive. C’est ainsi que les producteurs de boissons anisées seront heureux de vous proposer des tarifs promotionnels et du matériel de décoration, surtout si vous prévoyez un petit tournoi de pétanque pour les bons clients… Ou comment amener la Provence en Belgique.

Barfood

La distinction nette entre restaurant et café/bar s’estompe petit à petit. Des concepts hybrides font leur apparition. Les restaurants – y compris les restaurants gastronomiques – adoptent des éléments de la vie nocturne, et les cafés et les bars servent de plus en plus de finger et de barfood, parfois jusque tard dans la nuit. Pensons ici au jambon coupé manuellement derrière le bar, le carpaccio au parmesan et à la roquette, les sushis, les pains plats agrémentés d’houmous et autres dips, la burrata au pesto et à l’effilochée de jambon sec… Bref, des plats faciles à préparer à l’avance ou qui demandent peu de travail, qui peuvent être mangés rapidement par le client (sans couverts) et dont l’aspect est plutôt original et/ou exclusif.

En proposant des mini-plats comme ceux-ci, vous évitez que le client affamé aille voir ailleurs ou rentre chez lui. La tendance est de toute façon que les clients d’aujourd’hui veulent pouvoir manger quand et où cela leur convient le mieux, sans être liés à des heures ou des lieux.

Et l’engouement pour le gin ?

La grande époque du gin, où un nouveau gin était présenté à intervalles réguliers, semble bel et bien révolue. Nous pouvons, toutefois, affirmer aujourd’hui que le gin-tonic se révèle être une valeur sûre. Certainement à l’apéritif. Il faut déjà chercher longtemps pour trouver un restaurant qui ne propose pas au moins trois variétés. Et dans la nightlife aussi, le gin continue de bien se porter. Ce qui disparaît progressivement, en revanche, ce sont les abondantes garnitures des gin tonics. Dans ce domaine, les gens ont tendance à revenir à l’essentiel, un bon gin avec un tonic de qualité, et à cet égard les tonics premium jouent un rôle de plus en plus important. Également de plus en plus populaire : le gin sans alcool. Après des débuts timides, on trouve aujourd’hui sur le marché de nombreux gins sans alcool de qualité.

Voici quelques années, le vermouth était présenté comme la nouvelle tendance, voire un successeur du gin. Cependant, cette tendance ne s’est pas vraiment concrétisée dans notre pays. Qu’à cela ne tienne, le vermouth est l’un des éléments indispensables du negroni, l’apéritif très populaire qui contient également du gin et du campari.

Pour beaucoup de ‘clubbers’, la vodka est la boisson par excellence de la vie nocturne. Une stratégie marketing intelligente, avec des bouteilles au design luxueux et des associations avec des personnalités et des boîtes de nuit célèbres, n’y est pas étrangère. Ce distillat inodore est le plus souvent produit à partir de céréales ou de pommes de terre. L’origine de ces produits de base et le nombre de distillations déterminent la qualité de la boisson. Les vodkas de qualité supérieure sont parfois distillées jusqu’à cinq fois, afin de se débarrasser de toutes les impuretés et d’obtenir un goût frais, élégant et doux.

Un verre de vodka glacé n’est certainement pas à dédaigner, mais gageons qu’il y aura aussi beaucoup de bouchons de champagne qui sauteront le soir du Nouvel An !

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